Seul, toujours…
Mes racines sont béantes d’être de partout.
Je m’inscris face au vide irrémédiablement,
indicible et fugace l’instant ne m’emprisonne,
la terre est mon jardin, tous les hommes mes frères,
la province m’étouffe autant que le pays,
ma patrie est le monde,
mes villes ne sont pas points d’ancrage
ce sont repères et douceurs d’amitié,
en l’homme je crois, en l’homme j’espère,
dans l’homme qui passe et dans celui qui reste.
Tenter d’atteindre l’individu sous le poids des verbiages
c’est mon espoir, c’est la tâche formidable ;
sans les murs, les cocons, les bunkers
d’idées faites et à ne plus jamais faire ni défaire.
Face à moi, seul toujours.