Sonnet à la rose
sans intention politique
C’est un poème pour la rose
que j’ai trouvée sur mon chemin
au mois de may, un beau matin
où je nageais en plein morose.
Je l’ai cueillie délicat’ment
en la prenant entre mes doigts
meurtris, taillés plus de cent fois
par les épines, très méchamment.
Moi je nageais en plein cirage
et cet amas de beaux pétales,
cette fleur, ce tant beau mirage,
que j’ai fixée à mon veston,
si loin qu’elle fut d’une vestale,
m’a rendu plus gai qu’un pinson.