Vent de terre
La chair fut gaie souvent, j’ai tant de livre à lire.
J’irais parfois me perdre au jardin qu’elle voulut,
Au jardin qu’elle ne put emporter, sans nulle ire,
Au jardin refleuri que j’ai presque perdu.
Les oiseaux sont posés sur les branches si proches
Et je voudrais poser mon sac au coin du feu.
Je voudrais, cette fois, à fond vider mes poches.
Que ne suis-je blotti moi aussi auprès d’eux.
C’est de rentrer chez moi que je me désespère
Et de trouver ma place près d’une autre âme chère.
De l’autre bout du monde je n’ai rien rammené
Et sans fuir là-bas j’ai déjà tout semé
Au fossé qui longeait cette trop longue route
Qui ne menait à rien mais jusqu’au c½ur du doute.
2005-05-18 —
Yvon Henel
Mons en Bar½ul