Ce cheval
Sur la mort de mon père (2005-01-01)
Ce cheval bondit, étalon d’or,
Blesse mon c½ur d’éclairs troubles.
Cette biche blanche, lune incessante,
Se cherche au zénith d’un jour aux étoiles lointaines.
Ce lièvre de rubis bondit dedans sa cage
Trop petite, trop petite !
Et l’immonde absence broie
Le ventre encore si tendre.
Mais il y a tant à faire :
L’homme, l’homme de pierre,
Gravissant peu à peu l’escalier de lumière,
L’homme lucide dit : « Fini ».
Reste un pantin de bois
Et l’immense douleur.
1976-08-07
Yvon Henel
Jena (RDA)